top of page

 plan d'évasion, plan d'invasion, plan d'appropriation

action déambulatoire, vingt-deux promenades réalisées entre les mois  l'octobre et novembre 2015 dans l’exposition Les Voyageurs, au Palais des Beaux-Arts de Paris.

au long de cinq semaines, j’invite au hasard des visiteurs de l’exposition Les Voyageurs à m’accompagner dans une marche entre le bâtiment du Palais des Beaux-arts et ses espaces adjacents. le parcours s’éloigne progressivement de la salle d’exposition pour se glisser derrière les cimaises, entre une installation et une sortie de secours ; emprunter les passages et couloirs reliant la salle d’exposition à l’école des Beaux-Arts, l’école d’architecture, la rue, les trottoirs aux bords de la Seine...

 

cette série de déplacements est une extension des cheminements réalisés à Rio de Janeiro les mois précédant l’exposition. de retour à ma ville natale, marcher partout est une forme de reprendre mes repères spatiaux et affectifs à l’intérieur d’un lieu plongé dans des changements urbanistiques accélérés entre la Coupe du Monde et les Jeux Olympiques.

 

au Palais des Beaux-Arts, marcher avec un inconnu devient, à son tour, une façon de renouveler la sensation du non-familier et de raconter à chaque fois le souvenir d’un cheminement réalisé à Rio.

 

l’un de ces parcours, intitulé era mar, commence par la vue du Musée du Louvre depuis la fenêtre du Palais des Beaux-Arts. j’associe cette promenade à une marche interrompue en direction du Caju, quartier de la zone portuaire de Rio de Janeiro où se trouve encore l’ancienne Maison des bains de mer de D. João VI, empereur du Portugal, qui s’installe au Brésil après avoir fui les troupes de Napoléon. Ce quartier est aujourd’hui coupée par des voies rapides et des viaducs, la Maison des Bains reste presque inaccessible aux piétons.

clarissa baumann art performance plan d'évasion
clarissa baumann art performance plan d'évasion
clarissa baumann art performance plan d'évasion
clarissa baumann art performance plan d'évasion

era mar #1

 

notes pour un déplacement avec une coquille portée près de l’oreille, comme un écouteur.

 

1. ouvrir une fenêtre de la salle d’exposition, regarder le paysage en face, entendre le son de la rue envahir la pièce silencieuse, laisser le bourdonnement des voitures circuler entre les œuvres exposés.

 

2. marcher entre les œuvres du premier étage, descendre les marches jusqu’au rez-de-chaussée, ouvrir les portes du bâtiment, traverser la rue et s’arrêter au niveau de la Seine.

3. longer la Seine, entrer dans le tunnel sous le pont du Carrousel et descendre les trois marches du quai. S’arrêter tout près du bord de l’eau. observer le cours d’eau. continuer par le tunnel, s'arrêter devant le trou d’aération, entendre le souffle qui traverse ce couloir.

 

4. sortir du tunnel, remonter jusqu’au niveau de la rue (en marchant, si possible, à côté d’un passant qui parle au téléphone), retourner dans le bâtiment, remonter les marches. s’arrêter à côté de la sortie d’air chaud du palier. Retourner dans la salle d’exposition, refermer la fenêtre.

bottom of page